Mardi 5 juillet 2016 :
Le territoire le plus hostile du Paraguay, le Chaco. L’aventure au Paraguay commence ici. La meilleure saison pour le visiter est de juillet à septembre. Les températures sont chaudes mais supportables et les nuits bien fraîches. Car le Chaco il y fait très très chaud rendant plus difficile sa visite.
On franchît le dernier péage et au cas où nous aurions une petite faim nous pouvons acheter du poisson çà vous dis ?
Et puis passer les dernières villes, là voilà cette Transchaco si mal entretenue, mais pour le moment c’est pas mal
Le Chaco est l’endroit rêver pour qui veut découvrir la faune et la flore mais pas seulement c’est aussi un autre visage de Paraguay, crée par des communautés qui ont quitté leurs terres natales pour une terre d’accueil les laissant libre dans le choix de vie et de culte. Ici nous sommes chez les Mennonites, communautés vivant leur foi anabaptiste selon une lecture stricte de la bible. Il n’y a pas que les mennonites qui vivent dans le Chaco, nous sommes en territoire indiens, de nombreuses communautés vivent ensemble de l’artisanat, de l’élevage ou encore de la terre.
Le Chaco fut aussi le territoire de la guerre du Chaco qui sévit entre les Paraguayens et les Boliviens durant 1932-1935.
Nous n’allons pas aller jusqu’à la frontière bolivienne notre but est de passer du temps dans les colonies mennonites pour mieux connaître leur histoire d’hier et d’aujourd’hui et bien sur essayer de découvrir des endroits moins “touristiques” pour observer la faune et la flore du Chaco.
Au fur et à mesure que nous roulons, le paysage devient plus aride. Les terres sont toute occupées quasiment par l’élevage bovin exactement comme le Pantanal. C’est plat aucune montagne.
De nombreux palmiers occupent le territoire ce sont des Karanda’y un palmier dont les feuilles permettent de fabriquer des vanneries que les natifs vendent en bord de route.
Et puis un nouvel arbre celui là en forme de bouteille il s’agit du Palo Borracho. C’est un arbre qui ne craint pas la sécheresse puisque son tronc est rempli d’eau. Son fruit fournit une espèce de gousse qui quand elle éclos offre du coton !!! Cet arbre est vraiment magnifique.
On roule doucement sur la TransChaco, histoire de pouvoir observer la faune en particulier les oiseaux. De nombreuses rivières traversent la route, et de nombreux petits point d’eaux sont le rassemblement de nombreux oiseaux migrateurs ou de marais : spatules rosées, aigrettes, hérons, flamands roses qui désertent les terres froides pour plus de chaleur.
Nous ne sommes pas en Alsace, mais ce sont bien des cigognes !!
Des Woodstocks
Aigrette Blanche
Spatule Rosée
Le Héron tigré
Les Jabirus
On fera de nombreux arrêts, pris des chemins de traverses pour espérer pouvoir voir autres choses que des oiseaux. Et voici notre nouvel rencontre un fourmilier à collier ou son nom savant : le Tamandua Tetradactyla. Il n’est vraiment pas sauvage et ne s’occupe même pas de nous on pourrait presque le toucher…
Léti n’en perd pas une miette et restera là pendant un bon moment
Lui son truc c’est les fourmis, avec sa langue gluante il les aspire
Nous avons parcouru 240 kms, et à hauteur du village de Rio Verde et pendant 40 kms, la route est franchement pas terrible.
Et pourtant les machines sont là , à pourrir le long de la route garder par une personne jour et nuit !!
Vendredi 8 juillet 2016 :
Nous quittons la Transchaco pour nous rendre à Filadelfia, l’une des villes mennonites. La communauté à fondée Filadelfia en 1930. Venu de Russie car ils fuyaient le régime de Staline. Les natifs travaillant et vivant du commerce avec les mennonites sont issus de plusieurs groupes ethniques : les Nivaclés, les Guaranis, les Lenguas et les Ayoreos. Tout est géré par La coopérative Fernheim : supermarché, hôpital, office du tourisme, musée, maison de retraite, hôtels… Le journal est le Menoblat
L’église
La Coopérative Fernheim qui gère tout
La Poste
A la tombée de la nuit, un petit air de Bagdad Café ?
Pour connaître l’histoire de cette communauté nous nous rendons au Musée de la Colonie : Koloniehaud.
Cette maison qui fut construite en 1933 et inauguré en 1934 fut celle de l’administration de la communauté.
Ce musée renferme des objets ayant appartenu aux nouveaux arrivants ou encore ayant été utilisé jusqu’à recemment comme la centrale téléphonique qui fut utilisé jusqu’en 2000.
Musée Koloniehaus
La première presse qui en 1930, imprimait le Mennoblat, journal de la communauté qui existe toujours
La Centrale téléphonique
De vieilles photographies de la vie des habitants
Le plan de Filadelfia en 1931
Le Musée Scientifique de Jakob Unger
Cet autodidacte, passionné de nature, a voulu recenser la faune et la flore existante au Chaco. Sa collection est en parfait état de conservation. Concernant les oiseaux, 210 espèces sont représentés sur les 250 que contiendrait le Chaco !!
Le musée compte également une salle qui présente les différents arbres présent dans cette région c’est splendide et super bien expliqué.
Le Jardin est magnifique :
Une fleur de velours
Cette petite ville est vraiment accueillante. Les gens sont ravis de rencontrés des voyageurs et fière de présenter leur histoire. Ce sera aussi l’occasion de pouvoir vivre le quotidien de cette communauté qui aura bien voulu nous accueillir chez elle. Mais là pas de photo. Nous sommes reçu chez Annegret qui vit avec son mari Bernard dans une belle petite maison. Tout est fais dans leur quotidien pour le bien de la communauté. Nous passerons quelques jours a refaire le monde, parler voyage et gouter aux petites douceurs du coin dont la confiture de groseille !!
Mercredi 13 juillet 2016 :
Il est temps de reprendre la route, direction Loma Plata, 20 kms plus loin.
C’est ici que la première communauté mennonites, venu du Canada, s’est installé en 1927.
C’est exactement la même chose qu’à Filadelfia, tout est en parti géré par la coopérative Chortitzer.
Nous rencontrons Patrick, originaire de Winnipeg (Canada) qui nous racontera tout sur la communauté, grâce à la visite commenté du musée et de l’usine de laiterie Trebol et sera nous conseillé un itinéraire de choix pour découvrir l’étendu de la communauté mennonite dans le Chaco. Il nous indiquera 2 lagunes salées accessiblent par la piste et qui permette de voir pas mal d’oiseaux migrateurs mais malheureusement en ce moment c’est encore un peu tôt, les oiseaux ne sont pas au rendez vous… du coup on préfèrera découvrir les pistes du Chaco à la rencontre des estancias très nombreuses dans le pays.
Le musée de la communauté menno
Stèle rendant hommage à la communauté : ce sont tous les ustensiles utilisés
La Laiterie Trebol
Vendredi 15 juillet 2016 :
Nous montons direction le Parc National del Chaco, par la piste. Nous n’irons pas jusque là mais nous ferons plusieurs kilomètres pour voir ce qu’il y a. Ce sont principalement des estancias pour l’élevage bovins, mais nous aurons la chance de rencontrer sur notre chemin un magnifique Fourmilier Géant. Nous l’avons suivi de très près et regardez plutôt comme il est beau.
Et là encore au détour d’un chemin : le Pécari du Chaco, réapparu en 1975 !!
Nous assisterons à un magnifique couchez de soleil
Nous bivouaquerons au milieu de nulle part. Le Lendemain, la piste devient plus difficile et décidons de rebrousser chemin. Nous ne regretterons pas ce choix car la faune s’est montré très riche en oiseaux :
le perroquet à tête bleue
Une espèce de Pic-Vert
Ce rapace tient dans sa patte quelque chose de rond on dirait un oeuf mais je n’arrive pas a bien voir… Un garde nous a dis avoir aperçu un énorme serpent et que ce rapace préviendrait de sa présence mais alors aurait t’il protégé son oeuf du prédateur ?
Celui là est superbe on dirais même qu’il a mis des chaussettes rouges aux pattes !!
Au retour nous faisons halte au Parador Pirahu, et nous faissons connaissance du directeur de la Radio de Luque, et qui nous remettra une invitation pour faire plus ample connaissance du travail d’une radio. Eux reviennent d’une excursion de 5 jours dans le Chaco avec des 4X4 aux effigies de la couleur de la radio qui elle même arbore fièrement les couleurs de l’équipe de foot de Luque !!
Trop cool la radio de Luque Oro y Azul 94.7 FM
Après plus de 1000 kms, nous arrivons à 30 kms d’Asuncion à Villa Hayes. Nous y passerons quelques jours au bord du Rio Paraguay.
Infos Pratiques :
Le Chaco, région dont tout le monde parle mais personnes ne connaît vraiment bien… Les informations touristiques délivrées dans les guides n’est pas franchement en adéquation avec la réalité.
Bivouac sur la Transchaco :
-Parador Pirahu, juste à 10 Kms de Pozo Colorado.
– 23.65573 -58.69744
wifi : paradorpirahu
– Filadelfia :
On a stationner derrière la Coopérative :
-22.35454 -60.03782
Pour se rendre aux lagunes salées appartenant à la Coopérative Chortitzer de Loma Plata :
Laguna Capitan : entrée gratuite et pour camper 60 000 Gs / Pers. 40 Kms de Loma Plata. Piste.
La plus éloignée et offrant la possibilité d’observation des oiseaux en plus grande quantité :
Campo Maria : entrée et nuitée gratuite. Se présenter à l’entrée en demandant Mr Albert Unrau. C’est le gardien. 80 kms de Loma Plata
Deux tour d’observation.
Pour plus d’infos : www.chortitzer.com.py ou tamyca@chortitzer.com.py ou encore une fois sur place rendez vous à l’office du tourisme de Loma Plata pour y rencontrer Patrick qui est assez débordé mais vous renseignera du mieux qu’il peut.
A Filadelfia comme à Lomo Plata : attention aux horaires d’ouvertures des offices du tourisme ou musée : 7H00 – 11H30 – 14H30-17H30 du Lundi au Vendredi. Le Samedi c’est de 7H00 à 11H30. Pour les magasins c’est la même chose.
Pour des soucis mécaniques : Filadelfia a de nombreux garages qui apparemment offre des prestations de qualité. Très grand rayon outillage et autres à côté du supermarché de la coopérative Fernheim.
Pour des infos sur la faune du Chaco :
Contactez Clémens Brüllmann. Il connaît parfaitement la région. Il est a Filadelfia. Il sera vous renseigné sur la faune et sur l’observation. C’est un passionné.
Pour un tour guidé de Filadelfia il faut voir avec l’office du tourisme Agate Harder (GATI) – turismo@fernheim.com.py car il y a des musées comme l’ancienne école, ou encore l’église bref des sites qui nécessite la présence d’un guide.